Just found interesting mentions of the Whitechapel murders in Jules Paul Tardiavel ("Notes de Voyage en France, Italie, Espagne, Irlande, Angleterre et Hollande", ed. E. Senécal, Montreal, Canada, 1890).
Worth noting is that Tardiavel arrived in London on 29 September 1888, leaving on 6 October.
He was there at the time of the double-event, to which he alludes.
Tardiavel is quite well-known as one of the first promoters of Québec nationalism. Among his literary works, there is a translation of Stevenson's Jekyll, published in Canada in 1888.
page 75 :
"Singulière transition, penserez-vous : mais je dois vous dire un mot du principal sujet de conversation à Londres en ce moment. Depuis quelques semaines il y a eu, dans un des quartiers de Londres appelé Whitechapel, une série de meurtres épouvantable, deux encore dans la nuit de samedi à dimanche. Cela fait huit, je crois. Les détails sont trop horribles pour que je vous les donne. Ce qui inquiète le plus l'opinion, c'est qu'on ne trouve pas les auteurs de ces assassinats : ou plutôt l'auteur, car plusieurs de ces meurtres paraissent être l'oeuvre du même individu : les corps des victimes sont mutilés de la même manière. Comme on ne découvre aucun motif pour expliquer ces étranges et dégoûtants assassinats, on suppose que c'est le fait d'un fou possédé de la manie homicide. Peut-être si ces meurtres avaient lieu à Dublin, serait-on moins empressé de les attribuer à la folie. On les appellerait plutôt outrages.
Le district de Whitechapel est un des plus mauvais de Londres. Je me propose de faire une excursion de ce côté-là demain. Ne craignez pas que je m'expose : l'endroit est rempli de gardiens de la paix qui vous accompagnent, au besoin, par les rues les plus scabreuses.
J'ai vu le beau et le riche, à l'ouest ; je veux maintenant jeter un coup d'oeil sur les quartiers misérables, à l'est."
page 79 :
"J'aurais voulu visiter ensuite le quartier de Whitechapel et les docks, mais je ne me suis pas rendu très loin dans mon exploration, car la pluie augmentant, la circulation dans ces rues mal pavées devenait impossible.
Je suis donc revenu à mon hôtel et j'ai consacré le reste de l'après-midi à lire les lettres et les journaux que je viens de recevoir du Canada. Cela valait mieux que les gens de Whitechapel, que j'ai vus d'assez près pour ne pas les admirer.
La population de ce quartier, bien que je n'aie pas quitté la rue principale, qui a assez bonne apparence, m'a paru pauvre et triste. On dit que dans les ruelles en arrière, les slams (sic), il règne une misère et une démoralisation incroyables sur lesquelles les hautes classes de la société londonienne ferment les yeux pour n'être pas offusquées par cette vue qui est certainement shocking."
Amitiés all,
David
Worth noting is that Tardiavel arrived in London on 29 September 1888, leaving on 6 October.
He was there at the time of the double-event, to which he alludes.
Tardiavel is quite well-known as one of the first promoters of Québec nationalism. Among his literary works, there is a translation of Stevenson's Jekyll, published in Canada in 1888.
page 75 :
"Singulière transition, penserez-vous : mais je dois vous dire un mot du principal sujet de conversation à Londres en ce moment. Depuis quelques semaines il y a eu, dans un des quartiers de Londres appelé Whitechapel, une série de meurtres épouvantable, deux encore dans la nuit de samedi à dimanche. Cela fait huit, je crois. Les détails sont trop horribles pour que je vous les donne. Ce qui inquiète le plus l'opinion, c'est qu'on ne trouve pas les auteurs de ces assassinats : ou plutôt l'auteur, car plusieurs de ces meurtres paraissent être l'oeuvre du même individu : les corps des victimes sont mutilés de la même manière. Comme on ne découvre aucun motif pour expliquer ces étranges et dégoûtants assassinats, on suppose que c'est le fait d'un fou possédé de la manie homicide. Peut-être si ces meurtres avaient lieu à Dublin, serait-on moins empressé de les attribuer à la folie. On les appellerait plutôt outrages.
Le district de Whitechapel est un des plus mauvais de Londres. Je me propose de faire une excursion de ce côté-là demain. Ne craignez pas que je m'expose : l'endroit est rempli de gardiens de la paix qui vous accompagnent, au besoin, par les rues les plus scabreuses.
J'ai vu le beau et le riche, à l'ouest ; je veux maintenant jeter un coup d'oeil sur les quartiers misérables, à l'est."
page 79 :
"J'aurais voulu visiter ensuite le quartier de Whitechapel et les docks, mais je ne me suis pas rendu très loin dans mon exploration, car la pluie augmentant, la circulation dans ces rues mal pavées devenait impossible.
Je suis donc revenu à mon hôtel et j'ai consacré le reste de l'après-midi à lire les lettres et les journaux que je viens de recevoir du Canada. Cela valait mieux que les gens de Whitechapel, que j'ai vus d'assez près pour ne pas les admirer.
La population de ce quartier, bien que je n'aie pas quitté la rue principale, qui a assez bonne apparence, m'a paru pauvre et triste. On dit que dans les ruelles en arrière, les slams (sic), il règne une misère et une démoralisation incroyables sur lesquelles les hautes classes de la société londonienne ferment les yeux pour n'être pas offusquées par cette vue qui est certainement shocking."
Amitiés all,
David
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